Effets des TIC sur l’exposition aux messages anti-COVID 19 et la construction des perceptions des populations abidjanaises.

Par Bassémory KONE, Ernest Zah Bi Gohi et Christophe KONAN

 

Résumé

Les autorités ivoiriennes ont utilisé les TIC et les canaux traditionnels de communication pour la riposte contre la Covid-19. L’étude, basée sur le modèle de croyance en la santé, mesure les effets des TIC intégrés à la stratégie info-communicationnelle du plan de riposte contre la COVID-19 sur l’exposition aux messages Anti-COVID 19 et les  perceptions de cette pandémie chez les abidjanais. Il ressort que les individus âgés de 56 et plus, utilisant prioritairement les médias classiques, respectent plus les prescriptions. Alors que les personnes âgées de 18 à 45 ans, ayant pour médias préférés les TIC, respectent moins les prescriptions liées à la maladie COVID-19 à cause de l’influence des fausses informations. L’âge des populations détermine donc très souvent le choix de leurs canaux de communication et d’information. De plus, l’obédience politique des enquêtés influence leurs perceptions et leurs comportements vis-à-vis des mesures prises par les autorités.

Mots clés : Effets, TIC, exposition, perceptions.

Abstract

The Ivorian authorities, used Tics in addition to traditional communication channels. The study based on the belief in health model aims to measure the effects of ICT integrated in the info-communication strategy of the response plan against COVID 19 on exposure to Anti-COVID 19 messages and perceptions vis-à-vis – with regard of the Abidjan populations. The study shows that individuals aged 56 and over primarily use traditional media in their search for information, respect more the prescriptions. While, people aged 18 to 45, preferring TICS, are less inclined to comply with the prescriptions related to Covid 19 disease because of the influence of false information. We deduce that the age of populations very often determines the choice of their communication and information channels. In addition, the area of ​​residence and the political obedience of the interviewees influence their exposure and behavior vis-à-vis measures taken by the authorities.

Keywords : Effects, ITS, exposition, perceptions.

 

Introduction

Dans la lutte contre la pandémie de COVID 19, les autorités ivoiriennes ont mis en place un plan de riposte dont les objectifs sont : limiter la propagation du Coronavirus dans le pays et faire la prise en charge des cas détectés. Pour atteindre ces objectifs, l’information et la sensibilisation ont été utilisées pour provoquer un changement de comportement au niveau des populations. Une approche communicationnelle multisectorielle et multi-acteurs a été utilisée pour l’exécution de la stratégie de communication qui a intégré tant des outils relevant de la communication hors médias que ceux issus de la communication media[1]. Le but est de faciliter, à une part importante de la population, l’accès à l’information en tirant profit du taux de pénétration de l’internet en Côte d’Ivoire, aujourd’hui supérieur à 65%. Cependant, les populations restent en grande partie sceptiques sur la réalité de cette pathologie.  D’ailleurs, une part importante de la population ivoirienne n’hésite pas à contourner les mesures barrières. Nombreux sont ceux qui pensent la Corona virus résulte de la volonté de dirigeants politiques ou d’organisations secrètes d’utiliser le virus comme une arme biologique, pour restreindre les libertés individuelles, ou encore pour maintenir une situation d’urgence afin de fragiliser les institutions démocratiques (Oleksy T., Wnuk A., Maison D., et al.  2021)). Et ce, malgré le fait que le pays fait face aujourd’hui à une troisième vague de contamination, comptabilisant, à la date du 1er septembre 2021, 56148 cas confirmés avec seulement 1370 123 doses de vaccins administrés. Ainsi, ce scepticisme persistant des populations ivoiriennes suscite la réflexion sur les effets des TIC sur l’exposition aux messages Anti-COVID 19 et les perceptions des populations abidjanaises. De ce fait, l’on est amené aux questionnements suivants : Quels sont les effets des TIC sur la construction des perceptions des populations abidjanaises exposées aux messages anti-coronavirus ? Quels sont les effets des TIC sur l’adoption des comportements de santé recommandés par les autorités sanitaires ?

La présente étude a pour objectif de mesurer les effets des TIC intégrés à la stratégie info-communicationnelle du plan de riposte contre la COVID 19 sur l’exposition aux messages et les perceptions des populations abidjanaises vis-à-vis de cette pandémie. L’hypothèse est : les populations exposées aux messages anti-COVID 19, via les TIC, sont moins enclines à adopter les comportements de santé recommandés par les autorités sanitaires par rapport aux populations exposées à ces messages via les médias traditionnels.

Théories de référence et approche méthodologique.

L’article renvoie à l’usage des TIC dans la communication gouvernementale en Côte d’Ivoire. L’unanimité n’est absolument pas faite sur la définition attribuée aux TIC. Cependant, on retient qu’elles sont un ensemble d’outils et de ressources technologiques permettant la création, la transmission, la diffusion, le partage et l’échange des informations (Mastafi, 2016, pp. 1-2).  La présente étude intègre également la réflexion sur la mesure des effets. La mesure des effets prend sa source dans la stratégie de gestion de projet dénommée la Gestion Axée sur les Résultats (GAR). Elle s’inscrit dans le processus de suivi et évaluation d’un programme ou de projets. Selon le Programme des Nations Unies pour le Développement (P.11),

Les pratiques et les systèmes de la gestion axée sur les résultats sont d’autant plus efficaces lorsqu’ils sont accompagnés de mesures de reddition de comptes bien définies et de mesures incitatives promouvant la conduite souhaitée. Autrement dit, la gestion axée sur les résultats ne devrait pas être considérée simplement en termes de systèmes de développement et d’outils de planification, de suivi et d’évaluation des résultats. Elle doit également inclure des mesures efficaces destinées à promouvoir une orientation vers une culture des résultats et de garantir que les personnes puissent être responsables des résultats réalisés et de leur actions et conduite.

Ainsi, selon la GAR, les résultats d’un projet sont stratifiés. On y trouve les extrants qui sont le produit des activités réalisées, les effets qui résultent du produit d’un ensemble d’extrants et les impacts, résultat découlant des effets obtenus à long terme. Ici, l’étude porte sur les résultats à court et moyen terme, crées par un programme généralement lié à des changements institutionnels de qualité de couverture d’un service ou à des changements de comportement.

Sur le plan théorique, le présent travail repose sur le modèle de la croyance en la santé, en anglais Heath Belief Model (HBM), et la théorie de l’identité sociale (TIS) développée par Tajfel et Turner (Salès-Wuillemin ,2006, p.60-63).  Le modèle de croyance en la santé est né dans les années 1960 et il est influencé par les travaux de Lewin. Il a pour vocation d’expliquer et de prévoir des comportements de santé en se concentrant sur les attitudes et les croyances des individus. De ce fait, il explique les comportements des individus face au diagnostic médical et, en particulier, leur acquiescement et leurs conduites en matière de régimes médicaux. Pour Lewin, c’est le monde du percepteur qui détermine son comportement. En relation avec le processus de construction de la perception, Friedman (2018) observe que celle-ci “varie parmi les membres d’une même culture au sein d’une même période historique”. Elle est influencée par le genre, la race, la classe, l’activité professionnelle, les handicaps et même les hobbies, tout cela peut occasionner des distinctions sur le plan des formes d’expertises perceptuelles et des conventions.  De même, le type de média et le degré d’exposition à un média donné influence la construction des perceptions. En cela, le message devient le medium (Mc Luhan, 1968). Comment la construction de la perception par l’exposition à un média donné peut-elle influencer de façon durable un comportement de santé ?

Globalement, la construction de la perception se fait en trois étapes successives : sensorielle, perceptive et cognitive. De ce fait, à travers ces trois étapes, les informations venues de l’extérieur sont sélectionnées, décodées et interprétées (Dortier, 2007). Il revient donc à dire que les informations diffusées par les médias de diverses natures auxquels sont exposées des populations peuvent être décodées, interprétées. Tout comme elles peuvent influencer différemment les comportements de santé de ces populations. Ainsi, en nous référant à l’étude de Dortier, nous notons que l’étape sensorielle permet d’avoir accès aux informations et de repérer les caractéristiques du problème de santé. Des caractéristiques qui peuvent se résumer à l’existence de la maladie, à ses effets probables sur le macro-environnement et le méso-environnement, ainsi qu’à son impact sur soi-même en tant que membre d’une communauté donnée. Ensuite, à l’étape perceptive, l’individu dépasse les strictes données sensorielles pour leur donner une forme cohérente. Les schèmes de la pensée de l’individu lui permettent de construire une image mentale de la maladie, donc de la modéliser, et lui donner une forme en capitalisant l’ensemble des informations auxquelles il a été exposé. A la troisième étape dite d’interprétation, l’individu compare l’image mentale qu’il se fait de la maladie avec d’autres maladies plus ou moins similaires auxquelles il a eu à faire face durant son existence ou dont il a entendu parler (grippe, grippe espagnole, peste, Ebola, SIDA). Ainsi, au bout de ce processus et conformément au modèle de croyance en santé, l’individu adopte un comportement de prévention ou observe un comportement de soin s’il est conscient de la gravité du problème, s’il se sent concerné, si le comportement à adopter présente pour lui plus d’avantages que d’inconvénients et s’il croit qu’il est capable de le réaliser (Ibid.). Dans le cadre de ce travail, ce modèle a été utilisé pour déterminer comment les TIC ont permis d’agir sur les perceptions que les individus se font sur l’existence de la COVID-19, sur l’efficacité des mesures barrières et sur la vaccination. Quant à la théorie de l’identité sociale (TIS), qui émane de la psychologie sociale, elle a pour but d’expliquer les comportements intergroupes, notamment les phénomènes de discrimination et les processus groupaux (Gianettoni, 2007, p.14). L’approche des relations intergroupes proposée par la théorie de l’identité sociale traite d’une part les réalités sociales, mais également leur impact sur les comportements sociaux à travers la médiation des systèmes de croyance partagés en milieu social (Tajfel, H. and Turner, J.C. (1986), p. 40)  « une collection d’individus qui se perçoivent comme membres d’une même catégorie, qui attachent une certaine valeur émotionnelle à cette définition d’eux-mêmes et qui ont atteint un certain degré de consensus concernant l’évaluation de leur groupe et de leur appartenance à celui-ci » (. Dans la présente étude, cette théorie permet d’analyser l’influence de l’appartenance des individus aux différents groupes sociaux (tranches d’âges, commune d’habitation…) sur le type de médias qu’ils utilisent d’une part et, d’autre part, sur leurs perceptions et comportements vis-à-vis des messages anti COVID 19 diffusés par les autorités publiques.

La présente étude est de type quantitatif. Cette approche consiste à poser à un ensemble d’individus, le plus souvent représentatif d’une population, une série de questions relatives à leur situation sociale, professionnelle ou familiale, à leurs opinions, à leur attitude à l’égard d’opinions ou d’enjeux humains et sociaux, à leurs attentes… (Campenhoudt et Quivy, 2006, p. 167).

La construction de la structure de l’échantillon a été faite selon la méthode des quotas qui est une méthode non probabiliste. Cette méthode a pour objectif la constitution d’un échantillon ayant les mêmes caractéristiques que la population mère. Pour atteindre toutes les catégories de la population à couvrir par l’enquête, on impose des quotas : nombre de sujets de chaque catégorie sur lequel portera l’enquête (Gauthier, 2006).

Cette méthode est valide à condition que le taux de sondage soit inférieur à 1/7 (inférieur à 14,3%) et que la taille de l’échantillon soit supérieure ou égale à 30.

N= T² x  Px Q

            E²

  • N= taille de l’échantillon
  • T= coefficient dont la valeur dépend du seuil de confiance
  • P= fréquence observée dans l’échantillon
  • Q= 1- P
  • E=Marge d’erreur tolérée dans l’échantillon

L’échantillon a été estimé au seuil de confiance de 95% et une marge d’erreur de 5%.

Donc si :

N= T² x 5,5 x 0,5

            E²

N= 4 x 0,5 x 0, 5

N= 400.

Tableau 1 : Répartition de l’échantillon selon les communes.

Hommes Femmes Total
Effectif (n) Pourcentage (%) Effectif (n) Pourcentage (%) Effectif (n) Pourcentage (%)
[18-25] 57 14,13% 65 16,41% 122 30,53%
[26-35] 68 17,02% 70 17,40% 138 34,41%
[36-45] 41 10,25% 33 8,23% 74 18,48%
[46-55] 20 4,99% 18 4,55% 38 9,54%
56 ans et plus 15 3,91% 13 3,13% 28 7,04%
Total 201 50,30% 199 49.70% 400 100%

Source : Enquête

Notre échantillon contient 50,30% d’hommes et 49,70% de femmes répartis dans trois communes (Abobo, Cocody et Yopougon) du district d’Abidjan. 64,94% des personnes qui constituent notre échantillon d’étude ont entre 18 et 35 ans, 18,48% ont un âge compris entre 35 et 45 ans et les personnes dont l’âge varie entre 46 ans et plus sont à 16,58 %. Concernant la répartition géographique de l’échantillon, la commune de Yopougon est la commune la plus représentée, avec un taux de 42,50%. Cette commune est la plus peuplée selon le recensement général (RGPH 2014) et elle est suivie par la commune d’Abobo, avec un taux de 38,25%. Quant à la commune de Cocody, elle représente 19,25% des enquêtés. Le choix de chacune de ces communes est motivé par la représentativité démographique de sa population au sein de la population générale du district d’Abidjan et le niveau de vie socio-économique de sa population. En effet, en ce qui concerne ce dernier, il ressort que les communes de Yopougon et d’Abobo, en plus d’être les plus vastes et les plus peuplées, font aussi partie de celles ayant une forte incidence de pauvreté avec, pour Yopougon, entre 30 et 35 % de sa population considérée comme pauvre et, pour la commune d’Abobo, entre 35 et 40%. Au contraire de ces deux communes, la commune de Cocody n’enregistre qu’un taux de pauvreté de 25,4 % ; derrière la commune du plateau avec 15,9 % (Deza, A-D, 2017, p5). En somme, le choix de ces communes nous permet de prendre en compte, dans une certaine mesure, l’ensemble des composantes socio-économiques du district d’Abidjan.

Les données collectées par le biais du questionnaire ont été saisies et traitées à l’aide du logiciel SPHINX. L’utilisation de ce logiciel s’organise autour de trois stades : (i) l’observation du questionnaire, (ii) la saisie des réponses collectées, (iii) les traitements, dépouillements et analyses. Grâce à ce logiciel, les opérations suivantes ont pu être possibles : la codification, la conception du masque de saisie et l’entrée des données. Aussi, il a permis de réaliser les productions statistiques telles que les fréquences, les tableaux croisés, les diagrammes, les moyennes, les minimas et les maximas. Le logiciel SPHINX a aussi favorisé le redressement, la tabulation, les tests statistiques, les tris à plat (tirage des fréquences simples), puis les tris croisés de variables sur la base d’une sélection préalable des données. Cette sélection des données a tenu compte des questions de recherche, des hypothèses et des objectifs de recherche. Elle a aussi permis de réaliser les tableaux de données et des diagrammes portant sur les différents aspects de l’étude ci-dessus énumérés.

Présentation des résultats

Les TIC dans les pratiques info-communicationnelles des populations enquêtées.

L’écosystème des TICs en Côte d’Ivoire

Tableaux 2 : Ecosystème des TIC en Côte d’Ivoire (1er trimestre 2021)

Synthèse des indicateurs clés du marché ivoirien des télécommunications au 1er trimestre 2021
MARCHE DE LA TELEPHONIE MOBILE – 1er TRIMESTRE 2021
Orange MTN MOOV VIPNET KONNECT AFRICA GVA TOTAL
Nombre d’abonnés à la téléphonie mobile 16 561 321 14 286 986 10 071 248 40919 555
Parts de marché selon le nombre d’abonnés 40,5% 34,9% 24,6% 100%
MARCHE DE L’INTERNET FIXE – 1er TRIMESTRE 2021
Nombre d’abonnés 254 398 840 73 957 293 2 41 258 972
Parts de marché selon le nombre d’abonnés 98,2% 0,3% 0,0% 0,4% 0,1% 1% 100%
MARCHE DE L’INTERNET MOBILE – 1 er TRIMESTRE 2021
Nombre d’abonnés internet mobile 9 414 623 6 652 634 3 764 608 19 831 865
Parts de marché selon le nombre d’abonnés internet mobile 47,5% 33,5% 19,0% 100%

Source : statistiques du marché des télécommunications en Côte d’Ivoire au premier trimestre 2021, produit par l’autorité de régulation des télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI).

Les canaux d’information et de communication prioritaires des populations enquêtées

Concernant les types des médias utilisés prioritairement par les habitants des trois communes du District d’Abidjan, il ressort que la chaine de télévision France 24 est le premier média suivi par ces populations, soit par 91,42% des individus ayant participé à l’étude (contre 41,04% qui citent la chaîne de télévision nationale RTI 1 comme faisant partie de leurs médias prioritaires). Au niveau des radios, la Radio France Internationale (RFI), avec un taux de 75%, est la radio la plus suivie contre 32,46% pour la radio nationale Radio Côte d’Ivoire.

A l’analyse des médias prioritaires des enquêtés à travers le prisme de leur âge, il ressort que les personnes de plus de 56 ans s’informent prioritairement par les journaux papiers (70%), Radio Côte d’Ivoire (67 %), RTI2 (52%) et RTI1 (43%) au détriment des Tics. En effet, si on regarde le type de réseau social utilisé, l’étude révèle que les populations ayant pour médias prioritaires d’information les TIC se situent majoritairement dans les tranches d’âges comprises entre 26 et 45 ans. Ainsi, Facebook est le réseau social le plus suivi par ces enquêtés se proclamant usagers des TIC avec un taux de 95,52%, suivi par Google avec 70,52%. Par ailleurs, 54,8% des enquêtés âgés de 36 à 45 ans utilisent prioritairement les Web journaux pour s’informer contre 4,96% des 46 à 55 ans et 0% des 56 et plus. 76,86% des 26 à 35 ans utilisent prioritairement des WebTV pour s’informer, là où seulement 10% des 36 à 45 ans, 7,10% des 46 à 55 ans et 00% des plus 56 ans en font pareil. Par ailleurs, 32, 98% des 26 à 35 ans et 30,79% des 36 à 45 s’informent prioritairement à travers Facebook, là où seulement 11,20% des 46 à 55 ans et 4% des 56 et plus usent prioritairement de ce réseau social. Il faut noter que le seul réseau social privilégié par les adultes de plus de 46 ans pour communiquer ou s’informer est Twitter avec 67,57 % des 46 à 55 ans qui préfèrent cette application contre 20,56% des 36 à 55 ans, 07,35 % des 26 à 35 ans et 04, 67% des 18 à 25 ans.

Tableau 3 : Utilisation des Tics

Réponses
Oui Non

Effectif

(n)

Pourcentage (%)

Effectif

(n)

Pourcentage (%)
Disposez-vous d’un téléphone Portable ? 400 100% 0.00 0.00%
Utilisez-vous l’internet ? 379 94,75% 21 5,25%
Utilisez-vous les réseaux sociaux ? 304 76,00% 96 24,00%

Source : Enquête

L’ensemble des participants à l’étude disposent d’un téléphone portable (soit 400 individus) et 94,75% (soit 379 de ces enquêtés) utilisent l’internet. Entre outre, parmi ces populations, 304 personnes (76%) se disent utilisateurs des réseaux sociaux.

La contribution des différents canaux de communication à l’exposition des populations aux informations sur la COVID 19

Principales sources d’information des populations sur la Covid 19 

Tableau 4 : Principales sources d’information des populations sur la Covid 19

Vos connaissances et vos perceptions sur la Covid 19 ont été forgées par le biais

Effective

(n)

Pourcentage

(%)

Des membres de ma famille et d’autres proches 156 39,00%
Des informations à la télé, la radio, dans les journaux 375 93,75%
Des SMS, WhatsApp etc. 112 28,00%
Les influenceurs sur Facebook 210 52,50%
Autres 87 21,75%

Source : enquête

Au niveau des sources prioritaires d’information des populations sur le coronavirus, on note   que les connaissances et les perceptions sur cette pandémie, pour 93,75% des participants, ont été principalement forgées par le biais des informations données par les médias classiques (télévision, radios, journaux). De l’autre côté, seulement 52,50% de ces enquêtés affirment que leurs connaissances et leurs perceptions sur la Covid 19 viennent essentiellement des influenceurs sur Facebook et 28% des messages sur les applications (SMS, WhatsApp) envoyés par des parents, amis et autres proches. Ainsi, 80% des enquêtés (52,50%) des enquêtés (les influenceurs sur Facebook) et 28,00% (les applications SMS, WhatsApp) pensent que les Tics ont contribué à la construction de leurs connaissances et perceptions sur la COVID 19.

Tableau 5 : Exposition aux messages portant sur les mesures barrières et la sensibilisation à la vaccination par les TIC et internet en fonction des tranches d’âges.

Non Oui Sans Avis
[18-25] 43% 38,80% 18,20%
[26-35] 43,50% 37,70% 18,80%
[36-45] 27,40% 53,40% 19,20%
[46-55] 30,00% 49,50% 20,50%
56 ans et plus 55,20% 0,00% 44,80%

Source : enquête

La grande majorité des personnes dont l’âge varie entre 18 ans et 35 ans affirme ne pas avoir été exposée aux messages portant sur les mesures barrières et la sensibilisation à la vaccination par les TIC et internet, alors que les individus dont l’âge oscille entre 36 ans et 55 ans ont été dans leur majorité informée sur les mesures barrières et la vaccination contre la Covid 19 à travers ces outils de communication. En ce qui concerne les personnes âgées de 56 et plus, aucune d’entre elles n’a été exposée à ces messages via les TIC.  En somme, les personnes qui ont été les plus nombreuses à avoir accès aux informations sur la COVID 19 par les TIC sont issues de la tranche d’âge 36-45 (53,40%) et 46-55 (49,50%).

Les émetteurs des informations sur la Covid 19 auxquelles les enquêtés sont exposés par le biais des Tics (réseaux sociaux et autres applications)

Figure 1 : Auteurs des informations postées sur la COVID 19

Source : Enquête

 Si 80 % des enquêtés affirment que leurs connaissances et leurs perceptions sur la COVID 19  ont été établies à partir des informations consultées sur internet, les réseaux sociaux et autres formes de TIC, 30,0% de ces personnes affirment que les informations sur les TIC et les réseaux sociaux numériques auxquelles elles ont eu droit ont été postées par les autorités, alors que  70%  d’entre elles affirment de leur part que ces informations à leur niveau ont été postées par des influenceurs, des amies et autres individus. En somme, les informations sur la COVID 19 auxquelles 70% de nos enquêtés ont été exposés et qui ont contribué à la construction de leur perception sur cette pandémie émanent des sources non officielles (des influenceurs, des amies et autres individus).

Croyance, Perception des risques portant sur la Covid 19 et les mesures barrières chez les populations abidjanaises.

 

Tableau 6 : Perception des risques portant sur la Covid 19 et respect des mesures barrières

Oui Non Sans Avis
Effective (n)  (%) Effective (n)  (%) Effective (n)  (%)
Croyez-vous que la Covid19 existe en Côte d’Ivoire ? 275 68,75% 125 31,25% 0 0.00%
Pensez-vous que les mesures barrières sont efficaces pour nous protéger de la Covid19 ? 119 29,75% 198 49,50% 83 20,75%
Croyez-vous en efficacité des vaccins ? 81 20,25% 282 70,50% 37 9,25%

Source : enquête

 Il ressort de l’étude que seulement 68,75%, soit 275 individus faisant partie de l’échantillon, croient en l’existence de la Covid 19 en Côte d’Ivoire, contre 31,25% de ces personnes qui mentionnent ne pas croire en son existence dans ce pays. Au niveau des tranches d’âge, les personnes dont l’âge varie entre 18 et 45 ans ne sont que 31,21% à croire en l’existence de la Covid 19, alors que les enquêtés de plus 56 ans croient à 72 % en l’existence de cette pandémie   en Côte d’Ivoire. Cependant, si nos enquêtés, de façon majoritaire dans leur ensemble, croient en l’existence de la Covid 19, en ce qui concerne sa dangerosité, ils sont seulement 36,5% à la considérer comme très dangereuse contre 16% qui ne la jugent pas du tout dangereuse.

Figure 2 : Perception de la dangerosité de la Covid 19

Source : Enquête

Lorsqu’on analyse les réponses données par les enquêtés en fonction de leur tranche d’âge, on observe que les différentes tranches d’âge comprises entre 18 et 55 ans reconnaissent à hauteur de 40% que cette maladie est très dangereuse. Les personnes de plus de 56 ans sont les plus nombreuses (62,10%) à considérer la Covid 19 comme une pathologie très dangereuse.

Tableau 7 : Dangerosité de la Covid 19 par Tranche d’âge (source enquête)

  Pas du tout dangereuse Sans avis Très dangereuse Un peu dangereuse
[18-25] 0,00% 18,20% 38,80% 43%
[26-35] 22,50% 18,80% 37,70% 21%
[36-45] 31,50% 30,10% 38,40% 0,00%
[46-55] 25,60% 33,30% 38,50% 2,60%
56 ans et plus 0,00% 13,80% 62,10% 2,10%

Source : Enquête

Par ailleurs, 54,24% des personnes qui recherchent prioritairement des informations sur la Covid 19 pensent que la maladie existe en Côte d’Ivoire, contrairement à celles qui recherchent prioritairement les informations religieuses. Celles-ci pensent, à 76,24%, que cette maladie n’existe pas en Côte d’Ivoire et cela indépendamment de leur tranche d’âge ou de leurs moyens de communication préférés. Si l’ensemble des enquêtés disent croire à 36, 5% en la dangerosité de la Covid 19, ils ne sont que 29,75% à croire en l’efficacité des mesures barrière (contre 49,50% qui réfutent son efficacité). Ainsi, les mesures barrières et les vaccins sont jugés inefficaces par 70,50% des personnes enquêtées, et seulement 20,25% jugent les vaccins efficaces.

Pratique des mesures barrières contre la Covid 19 chez les populations abidjanaises.

Tableau 8 : Pratique des mesures barrières contre la Covid 19

Oui Non Sans Avis
Effective (n) Pourcentage (%) Effective (n) Pourcentage (%) Effective (n) Pourcentage (%)
Etes-vous vacciné contre la Covid 19 ou disposé à le faire ? 109 27,25% 245 61,25% 46 11,50%
Avez-vous une fois fait le test de dépistage de la Covid 19 ou êtes-vous disposé à la faire ? 162 40,50% 190 47,5 48 12%

Source : Enquête

Comme le tableau l’indique, plus de 40% des personnes interrogées ne semblent pas disposées à suivre volontairement les consignes données dans le cadre de la lutte contre la Covid 19 (vaccination et test de dépistage…). Parmi ces consignes, le vaccin contre la Covid 19 est le plus rejeté par nos enquêtés avec un taux de 61,25%. Cependant, si les mesures barrières sont jugées inefficaces par une grande partie de notre population d’étude, elles sont scrupuleusement respectées sur le lieu de travail par 81% des personnes enquêtées. En dehors du cadre de travail, seulement 68% des personnes interrogées disent les respecter et cela se fait indépendamment   de leurs moyens de communication préférés. Au niveau des tranches d’âge, les individus âgés de 18 à 45 représentent, dans l’ensemble, 70 % des enquêtés qui ne sont pas disposés à respecter volontairement les mesures barrières, contrairement aux plus de 46 ans qui, à 75%, se disent disposés à respecter les mesures barrières et le vaccin.

Discussion   des résultats

Les pratiques info-communicationnelles des populations abidjanaises sont essentiellement basées sur les TIC.

Les pratiques info-communicationnelles des populations abidjanaises se déterminent au gré de leur âge. En effet, les populations dont l’âge est compris entre 18 et 45 ans sont les plus nombreux à opter prioritairement pour les médias issus du domaine des TIC pour s’informer.  Quant aux enquêtés âgés de plus 46 ans, ils sont dans leur majorité usagers des médias classiques, comme les chaines de télévision et de radios nationales ou les journaux papiers.

Ce résultat vient corroborer les conclusions des travaux de Ouattara et al. (2007). Il ressort desdits travaux que les jeunes (15 à 25 ans) représentent avec 47,6 % la frange de la population qui utilise le plus l’internet en Côte d’Ivoire, suivi par les 31 à 40 ans (20,6%) et les 26 à 31 ans, à hauteur de 19,1%. Les adultes de 41 à 50 ans (8,5%) et ceux de 51 ans et plus (4,2%) sont les franges de la population qui utilisent le moins l’internet. Par ailleurs, les enseignants (généralement adultes) font preuve davantage de réserve, de prudence, voire de réalisme sur l’impact des Tics sur la réussite académique (Attenoukon, Karsenti, et Gervais, 2013, p.72). Ainsi, en nous référant à la théorie de l’identité sociale (TIS), on peut constater que l’appartenance des enquêtés à différents groupes sociaux, tels que les tranches d’âges, influence leurs choix en matière de médias pour s’informer.

 

Les utilisateurs des médias classiques ont été mieux exposés aux informations sur la COVID 19 que les usagers de TICs.

Les individus de plus de 56 ans s’informent prioritairement par les journaux papiers (70%), Radio Cote d’Ivoire (67%), RTI2 (52%) et RTI1 (43%), au détriment des Tics (17,28%).  D’ailleurs, ils ne sont que 4% à avoir comme canal d’information prioritaire Facebook. Ces personnes de plus 56 ans disent avoir été exposées à 93,6% aux messages concernant la fièvre à coronavirus.

A contrario, les individus de 18 à 45 ans, qui dans leur grande majorité utilisent prioritairement les Tics pour s’informer, ne sont que 81% à affirmer avoir été exposés aux messages   concernant la Covid 19. Que ce soit les individus de 18 à 45 ans ou ceux de 46 et plus et 56 ans et plus, tous les participants à la présente étude ont été très majoritairement exposés aux messages concernant la COVID 19.

Globalement, lorsque l’exposition des individus aux informations sur le Coronavirus est analysée en tenant compte de leurs lieux d’habitation, on observe que les habitants de la commune d’Abobo ont été les plus nombreux à être exposés aux messages portant sur les mesures barrières et à la sensibilisation à la vaccination à travers les médias classiques et les TIC. En effet, 77,80% des enquêtés issus de la commune d’Abobo affirment avoir été exposés à ces messages. Quant aux enquêtés habitant la commune de Cocody, ils ne sont que 37,89% à affirmer avoir été exposés à ces informations. Sur cette base de zone d’habitation, les habitants de la commune de Yopougon sont les plus nombreux à affirmer n’avoir pas eu accès aux informations sur la pandémie à coronavirus, soit à 65,75%, tant par le biais des TIC que des médias classiques. Lorsque l’on compare l’exposition des habitants des communes de Cocody, Yopougon et Abobo aux informations relatives à la Covid 19, il en ressort que les habitants d’Abobo sont les plus exposés à ces informations, contrairement aux habitants de Yopougon qui affirment à 65,75% ne pas avoir été exposés aux messages sur cette pathologie.

Ainsi, la disparité dans l’exposition des habitants de Cocody et de Yopougon aux messages sur le coronavirus suggère l’existence d’un autre facteur influençant l’exposition aux informations sur la maladie, indépendamment de l’utilisation d’un canal de communication spécifique. Ainsi, étant donné que les divergences ou les convergences politiques entre les individus et les acteurs publics influencent les attitudes, les perceptions et les comportements de ces individus par rapport aux mesures sanitaires promues ou édictées par ces acteurs publics (Koné et Zah, 2020), nous pouvons relever comme facteur explicatif de la différence au niveau de l’exposition aux informations sur le coronavirus entre les habitants de Yopougon et d’Abobo, la variation au niveau des obédiences politiques dominantes au sein des deux communes. Il apparait donc que la commune de Yopougon, majoritairement acquise au Front Populaire Ivoirien (FPI) (parti actuellement dans l’opposition)[2], demeure réfractaire aux informations sur la santé provenant du gouvernement et ses démembrements. A l’opposé, la commune d’Abobo, l’un des premiers bastions du RHDP[3] (au pouvoir), “indéfectiblement attachée à la cause longtemps incarnée par Alassane Dramane Ouattara” (Konaté, 2017), est plus encline à suivre et à appliquer les recommandations en provenance des sources gouvernementales.

Ainsi, sur la base de la théorie de l’identité sociale, il ressort que l’appartenance aux différents mouvements politiques influence l’exposition des individus aux différents messages contre la COVID 19 diffusés par les autorités publiques.

Les populations exposées aux informations sur la COVID 19 via les médias classiques   respectent au mieux les prescriptions permettant de lutter contre cette pandémie

Les enquêtés de plus 56 ans utilisent prioritairement des médias classiques (télévision, radio, journaux papiers). Ils sont exposés aux messages sur la Covid 19 à 93,6%. Ils affirment respecter les consignes et mesures barrières contre la Covid 19 à hauteur de 81% dans le cadre professionnel et 62,10% en dehors de l’environnement professionnel. D’ailleurs, c’est à ce pourcentage (62,10 %) qu’ils pensent que cette maladie est très dangereuse. A contrario, les individus âgés de 18 à 45 ans, principalement usagers des TIC, ne sont qu’environ 39% à affirmer que la Covid 19 est très dangereuse – cependant, ils disent respecter eux aussi à hauteur de 81% les mesures de lutte contre cette pathologie du fait des exigences dans les administrations. En même temps, ils ne sont que 40% à vouloir volontairement, en dehors de toute contrainte, se soumettre à ces mesures de lutte.

Cette réticence des 18-45 ans, principaux adeptes des TIC, à respecter les mesures barrières et à se soumettre au vaccin peut être expliquée par le fait que parmi les enquêtés ayant accédé aux informations sur la Covid 19 à travers les TIC, 52,50% disent avoir été influencés par les influenceurs (cyber activistes) sur Facebook. D’ailleurs, 68,66% des personnes enquêtées, parmi celles qui cherchent en priorité les informations sur la Covid 19, préfèrent croire aux informations données par les influenceurs sur Facebook, contre 31,34% qui jugent véridiques les informations données par d’autres sources d’information. Ces résultats viennent confirmer notre hypothèse de départ : les populations exposées aux messages anti-covid via les tics sont moins enclines à adopter les comportements de santé recommandés par les autorités sanitaires.  Cette propension de ces populations à ne pas adopter les comportements de santé souhaités par les autorités peut s’expliquer aussi par le fait qu’elles sont plus soumises aux fausses informations distillées sur la Covid à travers les réseaux sociaux. D’ailleurs, la démocratisation de l’information sur le web social est accusée de nourrir le ressentiment et donc favoriser l’émergence des conflits (Girard, 2007). Zbienen (2020) va plus loin et note que le désordre et la discorde que les médias sociaux sèment dans le monde et au sein même des sociétés sont devenus un problème de sécurité qui commence à alerter les pouvoirs publics pendant cette période de Covid 19. En nous référant à la théorie de la croyance en la santé, nous pouvons notifier que le choix des Tics comme canaux d’information sur la Covid 19 influe négativement sur la perception et les comportements des populations vis-à-vis de cette maladie.

Conclusion

 En somme, l’âge des populations détermine très souvent le choix de leurs canaux de communication et d’information.  Ainsi, si les 18 à 45 ans sont plus nombreux à utiliser les TIC, les individus âgés de 56 et plus usent prioritairement des médias classiques (télévision, radio, journaux papiers) dans leur quête d’informations. Les 56 ans et plus sont aussi les plus nombreux à respecter les prescriptions émises par les autorités dans le cadre de la lutte contre la Covid 19. En ce qui concerne les individus âgés de 18 à 46 ans, leurs médias préférés sont les TIC et ils sont moins enclins à respecter les prescriptions officielles liées à la maladie Covid 19 en l’absence de contraintes. Cette réticence à se soumettre aux prescriptions officielles sur la pandémie à coronavirus s’explique par le fait que ces individus sont souvent soumis aux rumeurs et autres fausses informations sur la Covid 19 diffusées par des influenceurs sur les différents réseaux sociaux et aux autres sources composées de proches. En plus de ce facteur, l’obédience politique des enquêtés influence aussi leur exposition et leur comportement vis-à-vis des mesures prises par les autorités. Aussi, est-il important de (i) utiliser pour chaque cible des messages spécifique en fonction de l’âge (les médias classiques pour les personnes âgées de plus de 46 ans et les Tic pour les personnes âgées de moins de 46 ans), (ii) impliquer les cyber activistes (influenceurs et bloggeurs) en qualité d’informateurs crédibles pour les jeunes, (iii) impliquer les acteurs politiques de tous les bords afin de faciliter l’adhésion et l’appropriation des populations de diverses obédiences politiques aux messages gouvernementaux sur la Covid 19.

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Notes

[1] Extrait de l’entretien réalisé dans le cadre du projet FONSTI par le Dr Koné Bassemory et Ernest Zah bi Gohi avec Monsieur Gooré bi Hué, Conseiller technique au Ministère de la communication, des médias et de la francophonie et coordonnateur principal de la stratégie de communication gouvernementale contre la COVID- 19. Entretien fait le 16 Mai 2021 au Ministère de la communication, des médias et de la francophonie à Abidjan.

[2]  La commune de Yopougon fut le quartier général des milices nationalistes  « jeunes patriotes »  proches du FPI pendant la crise de 2002 -2011 (Steck, 2008). De plus, Les élections législatives de 2021 y furent remportées  par la coalition  de l’opposition EDS PDCI   avec 47, 20,%  contre  le candidat  du parti  au pouvoir

[3] Née le 18 mai 2018, le RHDP  est  d’abord une coalition de quatre partis politiques : le parti démocratique   de Côte d’Ivoire ( PDCI)   dirigé par Henri Konan Bedié , le Rassemblement des républicains (RDR) d’Alassane Ouattara  , l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI)  d’Albert  Mabri toikeuse   ;  et  le Mouvement des forces d’avenir (MFA) d’Innocent Kobenan Anaky(Coulibaly,Z, 2015) Le président Henri Konan BEDIE, dans un communiqué en date du 08 août 2018, a annoncé le retrait du PDCI RDA du processus de mise en place du parti unifié RHDP

Biographies des auteurs

Bassémory KONE, Enseignant-Chercheur, Maître de Conférences, UFR Sciences de l’information et de la communication Université Félix Houphouët Boigny, Abidjan-Côte d’Ivoire UFR Information, Communication et Arts, département de Communication Laboratoire des Sciences de la Communication, des Arts et de la Culture (LSCAC). konebassemory@gmail.com

Ernest  Zah Bi Gohi, Doctorant, Université Félix Houphouët Boigny, Abidjan-Côte d’Ivoire, Ecole Doctorale Sociétés, Communication, Arts, Lettres et Langues (SCALL), Communication, Politique et Société (CPS). eldoradobediala@yahoo.fr

Christophe KONAN, Doctorant, Université Félix Houphouët Boigny, Abidjan-Côte d’Ivoire, Chaire UNESCO pour la Culture de la Paix. lechrist.konan@gmail.com